Ancien animateur du comité Dugommier-Bercy, il travaille dans le privé en tant que consultant en stratégie. Dans la vie, Simon-Pierre est passionné des Etats-Unis et notamment de la poli-tique américaine :

« J’ai été fier de voir Emmanuel Macron parler devant le Congrès américain »

Depuis quand es-tu militant et qu’est ce qui t’a poussé à rejoindre LaREM?

Je crois que j’ai toujours été militant. Au lycée, élu au conseil de la vie lycéenne, je jouais au médiateur entre la direction et mes camarades qui bloquaient le lycée pour s’opposer aux réformes de l’époque. Durant mon adolescence, je me suis engagé auprès de la banque alimentaire et j’allais plusieurs fois par an devant les supermarchés pour demander aux gens de nous fournir des produits de première nécessité pour les distribuer ensuite aux personnes dans le besoin. Durant mes études supérieures, j’ai participé à une association de joutes oratoires qui organisaient des compétitions dans les ly-cées pour apprendre aux jeunes à bien s’exprimer à l’oral. J’ai toujours trouvé fondamental de s’engager d’une manière ou d’une autre dans la société.

Ce qui m’a poussé à rejoindre LaREM c’est la volonté d’Emmanuel Macron de lut-ter contre les inerties que nous avons héritées du passé pour favoriser l’émancipation de tous. Derrière ces grands mots il y a faire en sorte que notre école donne sa chance à tous plutôt qu’elle renforce les inégalités, il y a adapter nos protections sociales aux carrières hachées ou aux nouvelles formes de travail, il y a s’assurer que nos institutions restent effi-caces pour nous défendre face à de nouveaux phénomènes comme le harcèlement en ligne ou le commerce dématérialisé. Fondamentalement, LaREM porte la vision que changer et s’adapter au nouveau monde signifie assurer la survie des protections que notre pays a construites dans son histoire.

Qu’est ce que les projets citoyens et pourquoi sont-ils importants pour toi ?

Les projets citoyens sont la rencontre de l’engagement politique et de l’engagement citoyen. Nous sommes tous des citoyens avant d’être des militants. Que ce soit pour la propreté des rues de nos quartiers ou pour l’accompagnement des élèves de nos écoles, on a tous une idée de ce qui pourrait changer autour de nous. Le projets citoyens permettent aux militants de s’engager pour que notre mouvement ait un impact local positif pour tous. Je pense que c’est fondamental car notre ambition est de changer les pratiques politiques : il faut bien sûr faire campagne et soutenir notre gouvernement et notre majorité mais on peut en plus agir nous-mêmes pour changer les choses plutôt que d’attendre tout de l’Etat, de la mairie ou des associations locales, bien que tous ces acteurs soient indispensables. Dans le 12ème, nous avons plein d’idées en ce sens. Je m’en suis rendu compte lors de l’atelier des engagements que j’ai organisé au printemps dernier : venir en aide aux femmes sans abris, créer un kiosque de distribution de nourriture, sensibiliser au gaspillage alimentaire, organiser des rencontres culturelles dans nos bibliothèques... Je suis fier que plusieurs de ces idées aient déjà été mises en œuvre : le café des parents de Béatrice, le Bois de Vincennes propre de Franck, les kits d’hygiène à distribuer aux femmes SDF de Georgette... Si d’autres souhaitent s’engager pour notre bel arrondissement, le mouvement les accompagnera, ils peuvent compter sur moi. Comme le disait un président Américain : « ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous mais ce que vous pouvez faire pour votre pays ». Ça vaut aussi pour notre arrondissement !

Comment souhaites-tu voir le mouvement évoluer ?

Notre mouvement dirige les institutions politiques nationales de notre pays. Il faut maintenant qu’il arrive à devenir un mouvement ancré dans nos territoires. Notre président offre une vision pour la France, il faut désormais la décliner au niveau local, en tenant compte des spécificités de chaque région, département et commune. C’est pourquoi dans le 12ème et à Paris en général je souhaite qu’on s’empare des problèmes que nos voisins rencontrent et qu’on propose une alternative crédible. Nous sommes attendus au tournant, à nous de montrer que nous avons aussi des idées innovantes pour la ville et pour que notre arrondissement rayonne. Par exemple, quelle sera notre réponse pour régler le problème des ré-fugiés qui dorment dans la rue à Paris ? Comment arriverons-nous à penser Paris comme une métropole qui intègre la petite couronne à ses politiques ? Comment réduirons-nous l’impact écologique de la ville ? Par quels moyens arriverons-nous à faire de Paris la capitale mondiale de l’innovation ? C’est en répondant avec ambition à ces questions (et d’autres !) que notre mouvement pourra con-tinuer à être porteur d’espoir au niveau local.

Que peux tu nous dire sur ton expérience avec les JAM?

J’ai rejoint les JAM à une époque où En Marche n’existait pas encore, à l’hiver 2015-2016. Je l’ai fait parce que je croyais en la Loi Macron - une loi qui déjà en 2015 s’attaquait aux rentes et aux inerties de notre société. Aujourd’hui, les JAM sont indispensables au mouvement pour révéler de nouveaux talents, organiser des événements militants et porter la voix de la jeunesse dans le mouvement. Dans le 12ème, les JAM sont très actifs et s’engagent dans de nombreux projets intéressants grâce à Victor, sur qui on peut toujours compter pour avoir de bonnes idées d’action ! De l’organisation de débats parlementaires à la for-mation à l’utilisation de Télégram, en passant par la rédaction de tribunes, l’organisation de conférences avec des personnalités de renom ou encore la cré-ation d’En Bref, les JAM 11/12 ont trouvé le moyen d’attirer les jeunes à la poli-tique. C’est une excellente nouvelle.

As tu le temps de concilier vie personnelle et militantisme ?

On ne va pas s'en cacher, c’est assez compliqué. Être un jeune qui entre sur le mar-ché du travail aujourd’hui demande énormément d’efforts et de sacrifices. Mais s’en accommoder ne me satisfait pas. Si je suis engagé c’est aussi parce que ma génération est celle qui devra relever des défis immenses comme : le réchauf-fement climatique, le chômage de masse et notamment celui des jeunes, l’accueil des migrants, le remboursement de la dette publique etc. Je crois que c’est en s’engageant aujourd’hui qu’on pourra demain être à la hauteur de ces défis. C’est pourquoi, ma génération a la responsabilité collective de militer pour défendre sa vision de la société, celle dans laquelle elle vivra demain. Donc les nuits sont courtes et les week-ends chargés mais ce n’est qu’à ce prix qu’on change les choses. Je suis fier que dans le 12ème de nombreux jeunes aient cette mentalité.

La XIIème Tribune