La crise du Covid-19 et le déconfinement nous ont rappelé à quel point les artistes et la culture sont essentiels à notre art de vivre. Le soutien de nos institutions à un secteur fragilisé par l’absence de son public est incontournable pour protéger ce bien commun.
Pourtant, force est de constater que la politique artistique et culturelle programmée et diffusée par la mairie du 11e est déséquilibrée sur trois aspects : Géographique d’une part, entre le sud de l’arrondissement, dynamique, et le nord dépourvu de toute bibliothèque, cinéma, conservatoire. Partenarial ensuite, car seul le conservatoire Charles Munch est associé à l’offre publique du 11e, et les liens avec les autres acteurs se résument bien souvent seulement à des demandes de subvention ou de l’aide sur les baux commerciaux.
Sociologique enfin, car malgré les efforts entrepris par le festival Onze Bouge, nous constatons que les cultures des jeunes sont réellement sous-représentées (pour ne pas dire méprisées) dans la programmation des Estivales, Hivernales et autres évènements.
Pourquoi ne pas profiter de ce formidable vivier de 25 théâtres – notamment de petite jauge – que compte notre arrondissement pour initier des projets d’envergure ? C’est la proposition que nous portons : un festival de théâtre destiné à tous les publics, avec des spectacles ouverts aussi bien à des troupes professionnelles qu’aux jeunes compagnies. Ce festival constituera un levier d’animation, propice à la découverte et bénéfique pour les commerçants.
Pourquoi, encore, ne pas soutenir davantage l’association qui préserve, dans un appartement de la rue Crespin-du-Gast, les trésors de LA voix de la chanson française Edith Piaf ou ne pas valoriser le Street art de notre arrondissement ? Nous mettrons en place deux parcours culturels dans l’arrondissement : le premier dédié à « Paris et la chanson française » (en partenariat avec le 20e) et le second à l’art urbain (en partenariat avec des associations comme le M.U.R.).
Quant aux belles promesses passées de François Vauglin et Anne Hidalgo, nous ne pouvons que déplorer qu’elles n’aient pas été tenues. Ainsi, « l’adaptation des horaires d’ouverture aux rythmes de vie des Parisiens » a débouché sur 34 heures d’ouverture hebdomadaire pour la médiathèque Violette Leduc et la bibliothèque Parmentier. Le projet de « cinéma populaire de quartier » avenue Parmentier a, une fois encore, méprisé la voix des riverains, engendrant divers recours et aucune réalisation concrète. Nous portons une véritable ambition et nous engageons à étendre les horaires d’ouverture à 50 heures par semaine et à veiller à ce que ce projet de cinéma « Etoile Voltaire » et celui dédié à la production musicale « MurMure » répondent aux attentes réelles des habitants.
Pour un réveil culturel et artistique dans notre arrondissement !