La propreté d’une ville est essentielle. Il en va de son attractivité, de son image et de sa réputation. C’est aussi une question de santé publique qui devrait être en phase avec les exigences écologiques et environnementales. Or Paris est sale, pour ses habitants et ses commerçants et pour les touristes qui le visitent. Interrogés sur les faiblesses de notre capitale, les Parisiens placent la propreté et l’entretien de l’espace public au-dessus de toutes les autres priorités. Vue de l’étranger, la ville lumière ne brille plus. Un célèbre quotidien britannique place Paris parmi les villes « les plus sales d’Europe ». Le bilan propreté de la Maire sortante est sans appel, malgré les communications à ce sujet (3 en 6 ans) et une Mission d’Information et d’Évaluation, conduite en 2018. C’est que les défaillances sont nombreuses, au niveau de la gouvernance, des moyens, de l’organisation et des RH où les agents souffrent de la pénibilité du travail, d’où un absentéisme important, mais aussi du manque de débouchés professionnels qui crée une démotivation croissante. C’est pourquoi notre première décision stratégique au niveau de Paris, consistera à confier au maire d’arrondissement la gestion de la propreté. Qui mieux qu’un(e) maire pour apprécier avec pragmatisme les besoins spécifiques de son arrondissement, décider où et quand déployer des agents et bâtir sa politique propreté, en accord avec les remontées des habitants ?

Dans cette perspective de gestion décentralisée, forts des moyens financiers et humains qui seront accordés à l’arrondissement et équipés d’outils modernisés, nous lancerons une grande opération « Le 11e propre », en nous attaquant en priorité à la lutte contre les rats et les punaises de lit, en organisant un grand nettoyage des tags, des rues et des jardins, à commencer par le boulevard Richard Lenoir et le quartier Belleville où nous intensifierons les contrôles des chantiers. Ces opérations seront davantage possibles grâce au déploiement des 1000 managers de rue dans les arrondissements.

Aussi, les Parisiens du 11e sont de ceux qui jugent sévèrement leur cadre de vie, en exigeant notamment plus de poubelles et de cendriers à proximité des points d’arrêt et dans les rues. Nous y répondrons par le remplacement de toutes les corbeilles de rue par un nouveau modèle adapté au tri sélectif, en y ajoutant de nouvelles là où cela est manquant, tout en améliorant le recyclage, notamment des mégots car l’éteignoir sur les poubelles actuelles ne fait pas d’elles des cendriers ! Nous comptons doubler le taux de recyclage d’ici 2026 et encourager l’économie circulaire !

Mais agir pour la propreté c’est aussi agir contre les incivilités. Traiter le mal à sa racine, pour une solution viable, c’est ne pas ignorer un manque de civisme de certains Parisiens. Leur faire porter en revanche la responsabilité de la saleté dans la ville, comme le justifie la Maire sortante, c’est fuir ses propres responsabilités. Concernant le cas du mégot - qui contient 4000 substances toxiques et qui pollue à lui seul 500 litres d’eau - aujourd’hui le nombre de PV est ridicule au regard du nombre de mégots sur la voie publique : 35800 PV/an pour 10 millions de mégots récoltés par jour, soit… 5PV/Jour par arrondissement ! Un chiffre qui ferait rêver s’il n’était pas le résultat d’une gestion défaillante de la verbalisation. Le principe du « pollueur-payeur sera retenu, moyennant une verbalisation systématique par une police municipale formée, au plus près des habitants. Cette verbalisation s’accompagnera de campagnes de sensibilisation pour responsabiliser les Parisiens, notamment en favorisant l’éducation très tôt au tri sélectif. Nous encouragerons toutes les actions civiques dans ce domaine, comme le « Clean Run », pratiqué de nombreux dimanches par notre équipe du 11e, pour le ramassage des déchets par l’exemple.

Améliorer le cadre de vie des habitants du 11e c’est participer à rendre à Paris son éclat et aux Parisiens l’envie de rester dans l’une des plus belles capitales du monde.