Mon constat : celui d’un dialogue défaillant à tous les niveaux *Les Parisiens * Ils sont trop peu consultés et le processus de prise de décisions est opaque, défaillant. Cette opacité crispe le débat public, divise inutilement : nous l’avons vu sur la fermeture des voies sur berges, la gestion des Vélib’, la police municipale ou l’installation d’un centre de migrants dans le 16e arrondissement. Chacun de ces sujets méritait qu’on l’aborde sereinement, collectivement. Tous les Parisiens nous relaient cette frustration : il faut changer de méthode ! Les arrondissements Les arrondissements ensuite : ils ne jouent pas le rôle moteur qu’ils pourraient endosser : puissants vecteurs de rassemblement, échelons de proximité pour les Parisiens, ils ne disposent pas des marges de manoeuvre nécessaires à leur action. Et c’est une promesse démocratique que l’on brise, une confiance institutionnelle que l’on trahit. Des discussions très larges engagées avec les maires d’arrondissement de tous bords, nous retenons qu’ils n’ont ni les pouvoirs ni les moyens matériels pour se faire les relais de leurs administrés et pour engager les actions structurantes qu’ils veulent pourtant porter. Plus de pouvoirs aux maires d’arrondissement, c’est la garantie de plus d’efficacité et de résultats pour les Parisiens. Les outils et instances Ils sont sous-exploités : c’est le cas par exemple du budget participatif auquel seulement 1 Parisien sur 10 a contribué. Le fonctionnement du Conseil de Paris doit également être repensé : on doit y débattre du quotidien et des projets des Parisiens. Ces outils et instances doivent être revitalisés et le Maire doit redevenir le chef d’orchestre de sa ville.
Benjamin GRIVEAUX