Le 11 mars 2021, une résolution visant à déclarer l’Union européenne «zone de liberté pour les personnes LGBTQI» a été adoptée par le Parlement de Strasbourg à l'initiative du groupe Renaissance et du député européen Pierre Karleskind. Au tour de Paris de suivre la même voie pour réaffirmer son attachement à la lutte contre toute forme de violence et de discrimination fondée sur le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité́ de genre. Plusieurs élus parisiens de la majorité, parlementaires et élus locaux ont voulu déposer un voeu en ce sens. Dans Paris Centre, notre référent, Olivier PONSOYE, a fait partie du petit groupe qui fut à l'origine de cette initiative et tout naturellement signa la tribune ci-dessous. tribune publiée dans Libération le 7 mai 2021

TRIBUNE

Les droits et libertés des personnes LGBTQI+ en Europe sont attaqués. Certes, la discrimination, les discours de haine et les agressions physiques contre les personnes LGBTQI+ ont toujours existé. Mais nous assistons ces dernières années à la résurgence nauséabonde d’une chasse aux sorcières organisée contre une supposée «idéologie LGBTQI +».

Un nouveau cap a été franchi, il est inquiétant, il appelle à notre réaction unanime forte et sans concession contre une institutionnalisation de l’homophobie encore plus inacceptable au cœur de l’Europe, cette même Europe que nous construisons chaque jour ensemble depuis plus de cinquante ans comme un îlot de démocratie et d’humanisme protégeant les peuples unis dans ces valeurs émancipatrices.

Depuis deux ans, plus de 100 villes et régions polonaises se sont conférées le droit de bafouer la liberté des personnes à être qui ils sont et à aimer qui ils veulent. Ces villes ont adopté des résolutions se déclarant libre de «l’idéologie LGBT».

Ces agissements intolérables ne sont pas seulement une réalité en Pologne. Les chiffres le montrent, les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre se sont aggravées, à Paris, en France et globalement au sein de l’Union européenne : 37% des personnes LGBTQI+ disaient se sentir discriminées en 2012, contre 43% en 2019.

La nécessité de contre-attaquer

En mars 2021, Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, s’est rendu en visite en Pologne. La visite de Krasnik, zone autodéclarée «sans idéologie LGBT», lui a été rendue impossible. Par ses échanges avec les militants et les personnalités sur le terrain qui luttent pour les droits LGBT+, il a pu mettre la lumière sur les atteintes aux valeurs fondamentales de l’Union européenne.

Le 11 mars, en réponse directe à la situation polonaise, le député européen Pierre Karleskind a présenté et fait adopter par le Parlement de Strasbourg une résolution visant à déclarer l’Union européenne «zone de liberté pour les personnes LGBTQI», et garantissant que «les personnes LGBTQI partout dans l’UE devraient jouir de la liberté de vivre et d’affirmer publiquement leur orientation sexuelle et leur identité de genre sans craindre d’intolérance, de discrimination ou de persécution».

Fin avril, Krasnik a retiré sa résolution contre les droits LGBT. Un vrai symbole, une vraie avancée, dans un combat qui doit continuer.

En France, au sein du gouvernement, Marlène Schiappa, alors Secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations s’est engagée dès 2017 et pendant trois ans, dans le soutien de la cause LGBTQIA + et a porté le plan de lutte contre l’homophobie et la haine. En novembre 2020, la ministre à l’Egalité Elisabeth Moreno en charge désormais de ces dossiers a présenté un Plan national d’actions pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBTQI +. Grâce à plus de 150 mesures concrètes, ce plan interministériel inscrit la reconnaissance et l’égalité effective des personnes LGBTQI + au premier rang des priorités du ministère, et œuvre à l’édification d’une société à la fois plus inclusive et plus protectrice de tous nos concitoyens.

A notre tour !

Paris a toujours porté cet idéal de tolérance et de liberté, en luttant contre toutes les formes de discriminations LGBTQI+-phobes. Paris a toujours accompagné la vie associative et militante avec récemment la tenue des Gay Games «Paris 2018» rassemblant plus 10 000 participants du monde entier. Paris a toujours été à l’avant-garde, en présentant en novembre 2018 le plan d’action «Paris est Fier·e» et en désignant comme grande cause parisienne la lutte contre le sexisme et les LGBTQI +-phobies.

Ainsi, en soutien aux personnes LGBTQI+ persécutées en Pologne, et à quelques jours de la journée internationale contre les LGBTQI+-phobies, notre mouvement, progressiste et européen, souhaite réaffirmer, avec la plus grande force, son attachement profond à la lutte contre toute forme de violence et de discrimination fondée sur le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité́ de genre, à Paris, en France, en Europe et dans le reste du Monde.

Les signataires : Stanislas Guérini, député de Paris, délégué général de la République en marche, Julien Bargeton, sénateur de Paris LREM, coordinateur Paris de la République en Marche, Pierre-Yves Bournazel, député de Paris Agir, conseiller de Paris, élu du XVIIIe arrondissement, Pacôme Rupin, député de Paris LREM, conseiller de Paris Centre, Anne-Christine Lang, députée de Paris LREM – Territoires de Progrès, Marie Sillin, députée de Paris LREM, Laetitia Avia, députée de Paris LREM, porte-parole de la République en Marche, Gilles Legendre, député de Paris LREM, Catherine Ibled, conseillère de Paris LREM, conseillère du XVe arrondissement, Hannah Sebbah, conseillère de Paris LREM, conseillère du XVIe arrondissement, Alexis Govciyan, conseiller de Paris LREM, conseiller du IXe arrondissement, Edouard Civel, 1er Adjoint LREM mairie du Ve arrondissement, Jean-Pierre Plagnard, adjoint à la Mairie du IXe arrondissement, Carole Hoogstoel, conseillère LREM du Ve arrondissement, Sophie Segond, conseillère LREM – Territoires de Progrès du VIIIe arrondissement, Nicolas Cour, conseiller LREM du IXe arrondissement, Guillaume Poitoux, conseiller LREM – Territoires de Progrès du XIe arrondissement, Fanta Berete, conseillère LREM du XVe arrondissement, coordinatrice Paris LREM, David Amiel, conseiller LREM du XVe arrondissement, Joséphine Misoffe, conseillère LREM du XVIe arrondissement, Bertrand Lavaud, conseiller LREM du XVIIe arrondissement, Justine Henry, conseillère LREM du XVIIIe arrondissement, Olivier Rouxel, conseiller LREM du XIXe arrondissement de Paris, Olivier Ponsoye, référent LREM Paris Centre, Anne Vicher, référente LREM Paris 5, Angèle Cazes, référente LREM Paris 6, Augustin Aoudjhane, référent LREM Paris 7, Erwan Leclerc, référent LREM Paris 8, Fabrice Taratte, référent LREM Paris 9, Rémi Chauvet, référent LREM Paris 10, Anne-Laure Bourout, référente LREM Paris 11, Franck Boisselet, référent LREM Paris 12, Morgan Delahaye-Prat, référent LREM Paris 13, Thierry Omejkane, référent LREM Paris 14, Barbara Granatelli, référente LREM Paris 15, Anne Macey, référent LREM Paris 16, Amaury Hoymans, référent LREM Paris 17, Mathieu Moncomble, référent LREM Paris 18, Elsa Pariente, référente LREM Paris 19, Mohamad Gassama, référent LREM Paris 20, Aurélie Gadjendra, référente Jeunes avec Macron Paris, Hélène Roques, déléguée Paris Territoires de Progrès, membre du Comité exécutif, Emmanuelle Campo, co-présidente des LGBT progressistes, Hervé Gastaud, co-président des LGBT progressistes.