«L’enseignement français forme bien les bons, et mal les mauvais ». ..Mais quand 18% d’une classe d’âge sort sans diplôme, il faut trouver des solutions de fond
MÉTIERS DE L’ENSEIGNANT : Statut : Les statuts datent de 1950 (époque où seulement 30% d’une classe d’âge allait au collège + 10% lycée) – les enseignants ont le même statut quel que soit le métier. Les certifiés et agrégés ont le même horaire dans le supérieur mais pas dans le secondaire. Carrière : Quelles perspectives ? attendre que quelqu’un parte pour avoir une mutation, en gagnant quelques points ou quelques places ? enseigner la même chose pendant 40 ans ? 4 personnes assurent les RH de toute l’académie de Grenoble. Compétences : il y a 15 ans, un bac+3 suffisait, aujourd’hui le métier est en concurrence avec des métiers plus attractifs au niveau financier à Bac + 5 : soit on augmente les salaires soit on diminue les exigences du concours La formation continue des enseignants (non obligatoire dans le secondaire) est centrée sur « du vent » et est jugée totalement inefficace Salaire : Il y a 25 ans, un enseignant commençait à 2 fois le SMIC, aujourd’hui 1.4 Démissions : peut être une opportunité car certains sont « au bout du rouleau » Temps de travail : agrégés 15h / certifiés 18h – Vient de Napoléon (n’a plus aucun sens aujourd’hui) les profs américains/allemands : travaillent 25h/semaine, et font des tâches administratives / soutien / développement de projets ou accompagnement. Augmenter le temps de presence a un sens seulement si on réunit les conditions pour qu’il soit productif, avec des locaux, du travail en équipe…. Attention ! en France, le temps de vacances est plutôt un temps d’arrêt de cours (on travaille quand même) le calendrier scolaire est à réinventer la question des syndicats est elle encore taboue ?
MATHS ET SCIENCES Primaire : 80% des enseignants des écoles élémentaires viennent des formations non scientifiques. C’est déjà une pré-orientation des élèves vers les filières non scientifiques. Certaines écoles contournent le problème avec succès en spécialisant les enseignants et en faisant tourner les élèves, ce qui les prépare également au collège. On peut commencer un enseignement des sciences et de la philosophie dès le primaire, ce qui empêcherait des dérives actuelles. Réforme du bac : : A modifier - 2 matières scientifiques sur 4 limitent le choix (80% effectif de perte en section SI alors que c’est la voie des start up et des innovations de demain) – Remettre les sciences dans le tronc commun au détriment des certaines options. Sciences de l’ingénieur : se trouve en compétition avec d’autres options, et perd des effectifs en terminale Options a heures non financées
ORIENTATION : La disparition progressive des CIO est une catastrophe. Il faut faire entrer les entreprises dans les forums des métiers. Dans certains collèges du Grésivaudan, les parents peuvent présenter leur métier
INCLUSION AVS / AESH : est ce un vrai métier ? Quelle formation ? Statut à revoir totalement, voire à inventer // Manque d’heures // AESH : PRIMAIRE :
APPRENTISSAGE Face au succès de l’apprentissage, les lycées professionnels n’ont plus aucun intérêt, mieux vaut les supprimer. L’ apprentissage est la clé, er rapporte de l’argent à l’État / Ecole / Jeunes – Permet à certains jeunes de vivre avec leur famille SECONDES CHANCES -Le contrat 1 jeune / 1 solution + contrat de reconversion + contrat d’engagement depuis 2021 pour les jeunes « ni-ni » avec un parcours d’accompagnement -Dispositif innovant en Isère : le CLEPT (colllège-lycée élitaire pour tous), petits effectifs, bons résultats -3 ecoles de la seconde chance Les expérimentations ne sont pas exploitées : les négatives restent en place, les positives ne sont pas généralisées : un vrai gachis ! ÉTUDIANTS : COUTS : 1 étudiant en fac coute 12k par an, un étudiant ingénieur coute 5 plus cher qu’à l’université, on peut penser une forme de « service civique » en remboursement des frais engagés par la collectivité. BOURSES : répartition par palier très inégalitaire – il faudrait linéariser les aides et centraliser les demandes à une seule institution (aujourd’hui Région / CAF / CROUS / CD et même Mairie). De m^meme les aides pourraient être versées sur 12 mois au lieu de 10. Un welcome pack pourrait accompagner l’installation de l’étudiant dans un logement. CURSUS : les dates de dépôt des candidatures pour les masters doivent être uniformisées MEILLEURE Coordination entre les acteurs de l’enseignement supérieur . Problèmes des passerelles entre les parcours . Support des étudiants en difficulté par les pairs. SANTÉ : très peu d’éducation à la sexualité, augmenter la prévention, parler des sujets tabous. étudiants relais/santé, égalité à généraliser – intervention dans les écoles primaires pour motiver les jeunes générations RSA jeunes : pas d’allocation directe sans contrepartie mais en échange d’un projet professionnel (doit traduire dans les fait le « allez vers »)
EN CONCLUSION : ilfaut hiérarchiser les priorités pour le prochain mandat car toutes sont importantes, et il faut penser global - 18% de jeunes sortent non diplômés du système (prévoir des dispositifs type école de la 2ème chance)
- il faut mixer les enseignements scientifiques et philosophiques en primaire dès 6 ans
- étudiants : en échange du paiement de leurs études, on peut leur demander une année au service de la France au service des suivants (type tutorat ou monitorat) dans les collèges et lycées