Au moment où nos avis d’imposition de taxe d’habitation sont disponibles, un constat s’impose : les baisses promises par le gouvernement sont au rendez-vous. Jusqu’à présent environ 20 % des habitants de notre département étaient exonérés, les personnes âgées et tous ceux qui disposent des revenus les plus faibles. Dès cette année, la marche vers la fin de la taxe d’habitation pour tous est lancée. La première baisse annoncée de 30% devient une réalité pour une grande partie d’entre nous. Cela correspond en moyenne à un gain de 200 euros par foyer. Il est à noter que cette baisse peut être moins importante dans les communes qui ont relevé leurs taux de prélèvement. A l’échelle nationale, ce sont 4 milliards d’euros qui nous sont redonnés.

Cette diminution n’est qu’une première étape. L’an prochain, une nouvelle baisse de 35% est annoncée avant la disparition totale de la taxe d’habitation pour 4 Français sur 5 en 2020. Ce sont essentiellement les classes populaires et les classes moyennes qui verront ainsi leur pouvoir d’achat augmenter.

Concrètement, en Dordogne, les effets seront facilement perceptibles. A Périgueux, 85% des foyers sont concernés. A Bergerac, Sarlat ou Nontron, ils sont entre 84% et 88%. Et d’ici à la fin du quinquennat, alors que le gouvernement entend rénover la fiscalité locale comme le souhaitent de très nombreux élus locaux, la taxe d’habitation sera supprimée pour tous.

Si les communes sont parfois inquiètes de l’évolution de leurs ressources, le gouvernement s’est engagé à ne pas les toucher : la suppression de la taxe d’habitation étant entièrement compensée par l’Etat par le mécanisme du dégrèvement, les collectivités ne perdront pas un centime.

Les raisons de la suppression de cet impôt méritent d’être rappelées. Cette mesure relève d’abord de la justice sociale. La taxe d’habitation est un impôt injuste qui frappe davantage les classes populaires et moyennes. Les personnes aux revenus les plus faibles paient, en proportion de leurs revenus, davantage que celles aux revenus les plus élevés.

La taxe d’habitation est aussi porteuse d’une injustice territoriale. Elle est souvent plus élevée dans les communes ayant le moins de ressources. Le taux de prélèvement à Paris est régulièrement pris en exemple avec des prélèvements proportionnellement bien moins élevés que dans la plupart de nos villes et nos villages. Mais en Dordogne aussi, les écarts peuvent être importants en fonction des communes dans lesquelles nous habitons. Par exemple, le taux est de 10,12% à Belvès alors qu’il monte à 17,28% à Périgueux. Faire disparaître la taxe d’habitation s’inscrit dans la volonté du gouvernement de redonner du pouvoir d'achat aux ménages. Ce mois d’octobre est aussi marqué pour tous les salariés du secteur privé par une augmentation de près de 1% des salaires, qui succède à une première hausse en janvier. La suppression des cotisations salariales maladie et chômage, désormais couvertes par la CSG, permet au travail de mieux payer. Cette mesure correspond à un gain de pouvoir d’achat pour les salariés du privé d’un montant de 264€/an pour ceux qui sont rémunérés au SMIC, et de 384€/an pour un salarié rémunéré 1700€ nets mensuels. La prime d’activité est également revalorisée.

Baisse de la taxe d’habitation, revalorisation du travail, mesures pour le retour à l’emploi… le gouvernement continue d’avancer dans le bon sens alors qu’au même moment, le Conseil départemental de Dordogne augmente encore la taxe foncière de 1,5% après deux années de hausse à 4,5%... dommage pour les propriétaires.

Christophe Najem, Référent départemental de La République en Marche en Dordogne